— Installez-vous là, voulez-vous. Et ne dites rien. Elle dévorait le jeune homme de tous ses yeux. Ce dernier sentait le désir. C’était sulfureux à souhait…

Elle lui racontait beaucoup de choses. Ce que… l’autre… appréciait. Comment ils se touchaient. Comment ils baisaient.

Lui adorait ressentir cette infinie douceur... Cette chaleur mouillée... En recueillir les vibrations... La goûter et boire à sa source... c'était son jardin des délices.

Comme souvent, les mots avaient mis le feu aux poudres. Les siens, autant que les miens. Échangés par salves, puissantes.

Jambes légèrement ouvertes, de sorte que la ligne médiane tant aimée du Marquis prit la forme de cette fente si attirante... si alléchante...

Vous avez tôt fait de comprendre que notre hôte était candauliste, et qu'il aimait, en accord avec son épouse, la regarder se faire prendre.

— Ceux qui crient au démon sont toujours ceux qui le portent... 

Aujourd’hui, par surprise, il avait branché sa webcam. Il l’avait orientée vers le bas de son ventre et s’était masturbé en direct.

« Squirt game » aurait pu être le titre de ce billet.

— Ne verriez-vous pas mal le fait que je vous… instruise ? Que je fasse de vous un parfait lécheur ?

Éclairée par son écran, elle se mit en navigation privée et alla sans réfléchir sur un site porno qu'elle connaissait bien.

Ses yeux ne lisaient plus les mêmes mots. « Devez » devenait « Doigter »...

Je vous ai emboîté le pas discrètement, jusqu'à la porte derrière laquelle vous avez plaqué notre hôtesse.

Le jeune duo monta un escalier en bois sombre qui craquait sous leurs pas. Apolline avançait d’un pas lent.

Elle cru discerner une légère rougeur sur les joues de l'homme d'Eglise. Elle se retint de lui renvoyer un sourire malicieux.

— Bien! Alors, vous vouliez vous entretenir avec ma nièce. Vous préférez que je vous laisse seuls ou je peux rester.  

Une chaleur discrète gagna la poitrine de la jeune femme., comme si le mot "bénédiction" avait touché plus que son oreille.  

Je lui avais fait le serment de ne jamais l’attendre nue, sur un lit.

La Marquise se releva et ôta sa robe, découvrant son corps orné d'un bustier carmin ourlé de dentelle noire qui soutenait sa poitrine magnifique.

Il portait toujours sur lui cette étrange intensité, ce mélange de douceur et d’inflexibilité qui lui donnait une prestance indéfinissable.