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Photo du rédacteurAriane Frontezak (ex Jeanne Malysa)

La preuve - Thomas (6)

Mon sexe est dur et je ne sais pas si je vais tenir. Nos jeux m’allument, je rêve d’explorer en profondeur, et dans la plus stricte intimité, les limites qu’Ariane m’imposera. J’aspire à ce qu’elles soient aussi infimes que les miennes. Des images de liens en soie s’invitent et je dois me secouer pour les effacer. Je m’éclaircis la voix et me lance sans parachute.

« Elle me dévisage et ne recule pas lorsque je m’approche très près de sa bouche. Pourtant, je dois lui paraître effrayant avec mon regard lubrique qui la détaille sans vergogne. Elle me laisse faire, visiblement satisfaite d’être la cause de mon envie. J’entortille sa tresse et tire légèrement pour ramener son visage en arrière, ses lèvres s’ouvrent de surprise et je les effleure sans me les approprier, attendant qu’elle m’invite à le faire. Elle enroule une main autour de ma nuque, m’attire et c’est elle qui s’empare de moi... »

Il n’y a pas que ma voix qui entre en action. Mes doigts s’agitent aussi. Ils se sont frayé un chemin jusqu’à la toison noire. Ariane les emprisonne de ses cuisses chaudes et me donne juste un peu d’espace pour me laisser jouer. J’inspire, impatient d’ouvrir ses replis.

« Elle enveloppe ma jambe de la sienne, frotte son pubis contre ma cuisse, colle ses seins sur mon torse et entame une danse digne d’un slow porno. Je ne suis plus qu’un mec qui bande et qui veut connaître la chaleur de son sexe. Je remonte avec maladresse, parce que trop rapide, la robe qui cache ce corps que je veux mordre et baiser. Sa peau me laisse sans voix. Je tombe à genoux, tire sur sa culotte, me délecte d’y voir une tache humide. Ses jambes tremblent un peu et elle a la chair de poule. Son souffle est court, comme le mien. Mes mains ne cessent de courir sur sa peau, j’attrape ses chevilles l’une après l’autre pour me débarrasser de ce bout de tissu, puis plonge mon visage là où je veux être depuis le début et découvre enfin pourquoi son odeur me rend fou... »

Son sexe est doux, bouillant de plaisir, avide. Je veux que mes doigts s’y perdent et l’amènent à réclamer le mien. Je veux connaître la brûlure de son antre, qu’elle m’aspire et me broie. Mon index a décapuchonné le nœud de nerfs et s’amuse à le frôler. Je l’agace, le contourne, le pince, j’ai envie de plonger sous la table et de voir l’effet que je lui fais. Je bande comme un fou. La lecture et la pratique sont des excitants à nul autre pareils. Ariane est tendue comme un arc, je la sens contre moi, elle se fait violence pour ne pas craquer. Moi aussi.

« Il faut que je sois à la hauteur or j’ai besoin de jouir, là tout de suite ! Pas question de le faire sans elle et surtout avant elle. Je me redresse tout en laissant ma langue filer le long de son corps. J’ai négligé son buste et elle me le fait savoir : elle ôte sa robe et dégrafe son soutien-gorge. Ses seins palpitent de frustration, ses pointes me narguent, rouges et dressées. Je ne résiste pas et plonge sur eux pour les sucer goulûment.

— Plus fort, m’ordonne-t-elle.

Je m’exécute. De toute façon, je ferai tout ce qu’elle me dira de faire. Je veux qu’elle me soit reconnaissante de son orgasme. Je veux qu’elle ne m’oublie pas. Je veux être son dieu parce qu’elle est déjà ma déesse. Je veux la voir se pâmer sous mes doigts, ma bouche, ma queue. Je veux qu’elle s’amuse de moi, par moi et avec moi.

— Dis-moi ce qui te fait jouir ? lui demandé-je entre deux morsures.

— Allonge-moi, écartèle-moi et regarde ce que je cache. Ne manque aucun détail et raconte ce que tu contemples. Parle avec des mots crûs, des mots sales, des mots d’amour. Sois tendre, sois brutal, sois romantique. Je veux tout, donne-le-moi et je te le rendrai. Je te rendrai tout.

Je l’amène à la folie par mon verbe et j’adore ça. Mes doigts sont trempés de son plaisir, j’en tremble d’extase. Ma langue goûte à tout et je me nourris de son sel, de son miel. Je lui dis que son sexe est un… »

Je suis au point où mon désir d’elle dépasse l’entendement, prêt à tout renverser sur la table pour l’allonger et la dévorer.

Ariane me jette un regard désespéré. Elle risque de ne pas tenir et moi aussi. Je ne suis pas loin d’éjaculer dans mon jean et je me fais violence pour reprendre le contrôle du bas comme du haut. Gaspard est un salopard. Il nous a piégés dans son monde et je n’ai aucune envie d’en sortir, c’est bien trop bon.

— Il n’y a pas de suite, dis-je, la bouche sèche.

Marianne sourit.

— C’est à cause de moi. Nous ne sommes pas arrivés à nous mettre d’accord sur la suite. Cela vous plairait-il de l’imaginer, Ariane et vous ?

Je saute sur l’occasion qu’elle m’offre sur un plateau.

— Vous nous laissez carte blanche ?

Elle éclate de rire.

— Vous les avez toutes en main, non ?

Je regarde Ariane qui hoche la tête. Bien sûr qu’elle est d’accord ! Cela fait une heure que son corps me le dit.

— Permettez-nous de passer à la pratique. Je ne veux en aucun cas vous décevoir.

— Aurons-nous le plaisir de vous revoir ce soir et de lire votre copie ? nous propose Gaspard.

— Avec joie. Je suis prêt à briser mon épée si nos mots ne vous conviennent pas. La touche est à nous et je compte bien utiliser ma botte secrète. Tu viens Ariane ?

Elle se lève avant même que je lui prenne la main. Je cours derrière elle pour la rattraper. J’entends le rire du couple infernal dans notre dos, mais je m’en contrefiche, nous allons enfin passer aux choses sérieuses. À lire le sourire qui se dessine sur le visage d’Ariane, je ne crains pas de perdre mon arme.



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