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Intime, vous avez dit intime. - 6.

Le calme après la tempête


Nous reprenons nos esprits.

Nous étions tellement pris dans nos étreintes torrides que retrouver un peu de calme nous est difficile.

Vous me prenez dans vos bras. Vous êtes très tendre. Vous caressez mes cheveux, calmement en me consolant.

Oui, vous êtes sûr que mon orgasme était intense. Vous me laissez pleurer. Mes sanglots sont de plus en plus légers. Je vais reprendre pied et vous le savez très bien.

Je ne vais pas dire grand-chose d’autre que « merciS », en vous embrassant.

Mes cheveux sont décoiffés, mes yeux un peu hagards.

Le lit est ruiné. Aimez- vous ce mot ? Moi, beaucoup : vous voyez, les couettes « débordées », le drap de dessous chiffonné, les oreillers par terre.

Gentiment, vous vous êtes levé pour remettre un peu d’ordre dans tout cela. Vous avez replacé les oreillers aux têtes de lit, tiré un peu le drap de dessous. Vous êtes allé chercher une petite bouteille d’eau plate dans le frigo de la chambre et deux gobelets : nous rafraîchir nous fera du bien.

Je vous regarde vous activer. J’aime ces petites attentions.

Je suis donc assise dans le lit, observant vos mouvements et votre air rêveur. J’ai mis la couette de manière à ce que mes seins ne soient plus visibles. Je suis bien.

Rejoignez- moi donc, à présent. Buvons chacun notre verre d’eau. Tranquillement.

Et puis, nous irons prendre une douche et nous mettrons en route.

Il est trop tard pour la séance d’ouverture de l’intime festival. Mais la Meuse et son halage nous attendent. Peut- être pourrions- nous aller prendre un verre sur une des grandes péniches restaurant. Avez- vous faim ?

…

Il est pratiquement 20h. Il fait encore très doux.

Nous avons emprunté le pont du Grognon et puis rejoint le halage vers l’écluse de La Plante.

Le soir n’est pas encore vraiment tombé. Le long de l’eau, amarrées, les péniches sont éclairées. Elles nous invitent à prendre un dernier verre, un café ou un thé.

« Le Bel Rive ». C’est une grande embarcation blanche. Ça fait un peu clinquant. Elle est juste près du petit escalier qu’il faut emprunter pour accéder au halage. Vous me faites signe : on va prendre un dessert ?

Nous n’avons pas vraiment faim. C’est davantage une question de nous retrouver face à face, calmement.

Et pourtant, ce que la carte propose, ça a tout l’air d’être délicieux… Demain ? On revient demain ?

Ce soir, ce sera juste un verre de vin, les yeux dans les yeux, les doigts entrelacés, le plaisir d’être proches l’un de l’autre, les cœurs qui battent à l’unisson.

Puis, nous nous remettrons en route. A l’écluse, plus loin, on peut regarder l’eau, les lumières. On peut se regarder aussi. On peut se souvenir de ce moment fou qu’on a passé il y a quelques heures l’un sur l’autre, l’un dans l’autre. On peut rêver que ce ne sera pas la dernière fois que…

Nous sommes bien, heureux, insouciants.

Cette nuit sera très tendre. J’ai envie de me blottir contre vous au moment de m’endormir. Et puis que nos corps se séparent. Et que demain matin, vous me réveilliez en me caressant très doucement. Il y a longtemps que je n’ai senti les doigts d’un homme passer dans mes cheveux, sur mon nez, dans mon cou…

Et si je me réveille avant vous, je m’occuperai de votre désir en vous prenant en bouche. Cela vous tente ?

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