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Photo du rédacteurBleue

Do you want...

Comme j'avais attendu ce dimanche de la fin du mois de mai... C'était la première fois que nous allions nous voir.

Nous nous étions donné rendez- vous dans un endroit très cosy. Vous m'en aviez envoyé l'adresse. Il se situait près d'une station de métro. Il ne me faudrait pas davantage que 5 minutes pour le rejoindre après en être descendue.

Cinq minutes, oui, mais combien elles m'ont paru longues...

Les autres passagers de la rame de métro semblaient faire du sur place dans les escalators qui eux- mêmes donnaient l'impression de ne pas bouger.

J'avais tant peur d'être en retard que j'avais calculé le trajet en comptant large. Et au final, j'étais la première. Je suis entrée le cœur battant (était- ce parce que je m'étais dépêchée, parce que j'étais anxieuse de vous faire bonne impression, parce que j'étais excitée de découvrir celui qui depuis quelques semaines remplit mon esprit de ses mots tendres et caressants ?). Je me suis assise pour reprendre mon souffle.


***


Je portais une jupe blanche courte et un haut dans les tons bleus légèrement transparent. Normal, pensez- vous.

J'étais assise donc juste près d'une fenêtre. L'endroit était un peu sombre mais comme il y avait du soleil, mon visage était éclairé d'une lumière discrète. J'avais mis du gloss sur mes lèvres, pour les rendre plus... appétissantes et m'étais fait un peu les yeux, juste un trait de crayon et un rien de mascara. Je pense que vous n'aimez pas les "dames" trop maquillées.

Dès que vous êtes entré, je vous ai reconnu. Vous aviez pas mal de prestance, une distinction toute particulière. Et puis, comme vous ne m'aviez pas aperçue, vous avez pris le temps de parcourir l'endroit des yeux lentement, en tâchant de me trouver.

Et j'étais là. Avec un grand sourire, de ceux qui illuminent le visage.


***


"Bleue ?

- Oui, c'est bien moi..."

C'est vrai, c'est banal. Mais votre voix, cette voix dont j'ai l'habitude, à présent, qui m'a déjà rassurée tant et tant, je la reconnaissais et pouvais enfin mettre un visage dessus.

Et vous aussi, vous m'avez souri.

Des regards qui se trouvent enfin. Des yeux qui se caressent.

Oui, nous étions intimidés, ne sachant trop comment nous comporter.

J'aurais voulu être dans vos bras, serrée contre vous. Mais j'avais peur.

Je pense que la chose qui me fera le plus de bien, c'est de nous sentir proche l'un de l'autre. Et puis, de nous redécouvrir autrement.

Voulez- vous que les choses se passent de cette manière ? Pudique mais très intense ?

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