Vous avez réglé nos thés, m’avez aidé à endosser ma veste d’été et m’avez fait passer devant vous pour sortir de l’endroit. Vous savez que les convenances veulent que vous soyez le premier à franchir la porte de l’établissement mais vous voulez regarder mes jambes.
Elles sont nues. J’ai des mollets un peu ronds, des cuisses fuselées, des genoux et des chevilles assez fins.
Comme vous êtes derrière moi, vous voyez ma petite jupe blanche qui danse à chacun de mes pas. Je sens vos yeux sur mes jambes. Léger frisson. Ils sont sur mes fesses à présent. Ils essaient de deviner ce que je porte sous le vêtement. Vous savez qu’à partir de l’automne, je mets des collants. Et qu’il m’arrive même de ne rien porter dessous, juste pour en sentir la couture, contre mes lèvres.
Nous sommes pratiquement en juin. Il fait doux. Aux pieds, des sandales plates et…
Je vais vous dire. Oui ?
J’ai bien un string, sous ma jupe. Un joli string clair, avec une petite dentelle. Bleu. Cela vous étonne ? Il serait très facile, d’ailleurs, que je vous le montre, si nous trouvons un coin tranquille, dans un parc, le long de l’eau ou…
Vous avez une idée. Ce n’est pas « la porte à côté » comme on dit chez nous mais cela devrait me plaire…
***
Il nous faudra prendre le RER mais tant pis. Nous ne sommes pas équipés mais tant pis aussi.
Vous vous souvenez qu’à Yerres, il y a moyen de louer des barques et que la rivière offre des paysages champêtres comme vous les appréciez. (je vous rassure, c’est pareil pour moi).
Dans une embarcation de ce genre, il sera possible de nous isoler dans un méandre de la rivière. Et nous pourrons nous découvrir à loisir à l’ombre des grands arbres la bordant.
Vous me prenez par la main. Il ne faut pas traîner pour pouvoir passer un maximum de temps seuls.
Vous voyez que je suis heureuse. A peine avez- vous parlé de cela que mes yeux se sont mis à briller. Oui, j’aime l’eau, normal pour une Bleue. J’aime sa paix, sa sérénité. Et puis, ce genre d’escapade correspond tout à fait à mes projets à moi…
Je ne suis pas loquace à ce sujet mais vous savez combien j’aime qu’un homme s’occupe de moi avec attention et respect. Et là, je nous imagine face à face, vous, les doigts plongés sous ma jupe et moi, les miens contre votre entrejambe gonflé… Tout cela très délicatement, cela s’entend.
Nous n’avons pas beaucoup parlé durant le trajet. Je sais que mes discours sont souvent ceux d’une adolescente un peu fofolle et je ne veux pas vous déranger dans vos pensées.
Alors, ce sont juste des silences avec quelques mots murmurés. Vous avez la gentillesse de me parler des gares par lesquelles nous passons, à quel endroit nous sommes exactement. C’est charmant. Et moi, je vous écoute religieusement.
Nous tâchons de « faire durer le plaisir ». Il y en a pour un moment avant que nous arrivions à destination.
Et puis, l’attente, la patience, cela exacerbe le désir, c’est bien connu et bien vécu…
Il y a juste nos doigts, qui se frôlent de temps en temps, votre nez dans mes cheveux, votre bras passé autour de mon épaule. Nous sommes bien. Notre proximité nous fait du bien.
C’est très étrange comme sensation : cela tient du calme, de la tranquillité et cela renforce encore l’impression d’abandon des corps l’un à l’autre mais il y a aussi toute cette excitation qui a commencé à montrer le bout de son nez.
Bientôt, nous descendrons du RER. Et nos pas nous mèneront au plaisir…
Комментарии