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A trois : mise en situation 3/3

Point culminant : Blanche et Mathieu sont au creux des draps, Joachim les rejoint.


Il n’y eu plus beaucoup de paroles de Blanche et de Mathieu. Juste les mots de Joachim.

— Embouchez-le à présent, je sais que vous en rêvez…

Et elle, docile, d’enfourner le joli sexe de Mathieu entre ses lèvres, de le sucer avec voracité et conviction, de le faire entrer plus profondément dans sa bouche, de l’en faire sortir pour n’en lécher que le gland. Elle s’y connaissait en fellation. Et ça, Joachim le savait.

— Mathieu, palpez-lui les seins sous le haut. Non, inutile de le lui retirer…

Et lui, obéissant, de commencer par les effleurer et en soupeser l’un, puis l’autre, d’empaumer le droit, de lui chuchoter qu’elle avait tout ce qu’il fallait pour remplir la main d’un honnête homme… expression désuète qui la fit rire. Elle se souvenait de ce à quoi ressemblait sa poitrine moins de deux ans auparavant et comment le chirurgien entre les mains de qui elle était passée avait arrangé les choses ! Elle lui répondit qu’à présent, elle permettait aux hommes de la regarder et lui demanda même s’il voulait la déshabiller…

— Pas encore, Blanche, fit Joachim. Mathieu ne le fera qu’à mon signal. Toujours d’accord, « jeune » homme ?

— De… ?

— De vous laisser guider ?

— Oui, oui. Je m’en remets à vous… Excusez-moi si j’ai été trop vite… Je…

— C’est tout à fait compréhensible. Ne vous formalisez donc pas pour si peu…

Les jeux dictés par Joachim continuèrent. Mathieu se retrouva nu en peu de temps. Un joli sexe comme devait l’aimer Blanche. Pas de ventre. Mais pas de tablettes de chocolat non plus. Il avait ôté ses lunettes et ses prunelles vertes brillaient. Il promenait ses doigts contre les seins de Blanche, tranquillement. Elle était couchée, toujours avec son haut et sa jupe courte.

— Occupez-vous de sa chatte, à présent.

Et lui, discipliné, de porter ses doigts à sa bouche pour les lubrifier de sa salive…

— Elle n’a pas besoin de ça, j’en suis certain.

Mathieu interrompit donc la manœuvre. Il commença par caresser le pubis à la toison courte mais douce de sa partenaire. Puis, ses doigts descendirent. Pfiou, toute cette mouille : entre les lèvres intimes de Blanche mais plus bas aussi, entre ses cuisses… Elle avait les yeux fermés et à présent, c’était elle dont le buste se soulevait de plus en plus fort…

— Voulez-vous la goûter comme elle l’a fait avec vous ? demanda Joachim.

Mathieu quitta sa place à côté de Blanche et alla s’agenouiller face à elle. Délicatement, il lui fit écarter les jambes et gentiment, avança la tête pour la lécher. Sa langue jouait. C’était davantage des petits frôlements que de grands coups de langue. La chatte, le clitoris, les aines, aussi, puis il revenait aux lèvres. Tout y passa. On aurait cru une maman chatte faisant la toilette d’un de ses chatons. Blanche avait du mal à ne pas se tortiller. Sa jupe était si relevée qu’elle lui arrivait juste sous les seins.

— Je vous la retire ?

— Demandez la permission à Joachim : je pense qu’il aime être le grand organisateur, suggéra-t-elle en riant !

Joachim avait changé de place : il n’était plus face au lit mais à sa gauche. Il avait vue sur le sexe de Blanche et la façon dont Mathieu s’occupait de l’intimité de sa partenaire. Il dit en riant que la permission était accordée et qu’il était sensible à cette marque de déférence de ses complices.

— Blanche vous a-t-elle déjà fait part de son amour pour la grimpe ? dit-il à Mathieu quelques minutes plus tard.

Blanche était un peu gênée. C’est vrai qu’elle aimait cela : se masturber sur la cuisse d’un homme ou carrément le chevaucher et se frotter sur son sexe tendu. Mais bien entendu, elle n’avait jamais abordé le sujet avec Mathieu. Elle ne lui avait jamais raconté combien, un jour, elle avait été si excitée de se caresser de cette manière sur le chibre de Joachim qu’elle avait eu un orgasme…

Mathieu était étonné. Il se recoucha sur le dos dans une pose d’offrande… Servez-vous, avait-il l’air de dire…

Ni une, ni deux, Blanche se mit sur lui. Elle ne portait plus que son haut fluide, à présent. Lentement, elle ondulait sur le sexe raide, son pubis jouant avec le prépuce de Mathieu. Elle aimait ces frottements contre son clitoris. Et elle le montrait : les deux hommes entendaient ses petits sons gutturaux.

— Je sais que ce n’était pas convenu de cette manière mais… je vous rejoins, dit Joachim dont les yeux brillaient…

Son pouce entra un peu violemment dans l’intimité de Blanche. Il l’agita et l’agita encore. Il le pressait contre les parois vaginales de son amie, lui faisait parcourir toute la zone avec fièvre. Elle chevauchait toujours Mathieu, se frottant de plus en plus vigoureusement sur lui. L’homme lui avait empoigné les seins presque violemment…

La fin était proche… Enfin, la fin… Plutôt le début de l’orgasme. Un de ceux qui ravagent. Il y eut des soupirs et des gémissements de Mathieu, des larmes de Blanche. Et les corps des deux partenaires se relâchèrent pratiquement simultanément.

Joachim était le seul à ne pas avoir joui. Blanche et lui savaient que ce n’était pas ce qui comptait pour l’homme. Son plaisir avait été totalement cérébral. Il avait été le guide des étreintes de ce couple et « si ces deux-là avaient autant pris leur pied, c’était grâce à lui, non ? ».

Blanche regardait son « amant de référence » avec tendresse, heureuse que chacun y ait trouvé son compte et dit, dans un souffle, qu’elle remettrait bien ça soit Mathieu sous elle et Joachim en elle avec son pouce, soit le plus jeune sur elle, la labourant, et l’autre homme lui chuchotant des mots tendancieux en lui tenant la main…

— Mais vous êtes insatiable, dirent les hommes en même temps.

— Je suis aussi épicurienne que vous… Et je ne vais tout de même pas me priver du plaisir que deux hommes de votre trempe me proposent. Si ?

C’était (peut-être) le début d’une série de rencontres à trois où chacun s’épanouit pendant quelques temps.

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