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A trois : mise en situation 2/3

Regard extérieur sur la rencontre Blanche, Joachim, Mathieu


— C’est la chambre 10, dit la dame à la réception en tendant la clé magnétique à Joachim.

Elle ne sourcilla pas en constatant qu’il n’y avait pas deux mais trois personnes ensemble. Blanche et Mathieu étaient derrière Joachim, un peu en retrait.

— Je vous accompagne ou… ?

— Ce ne sera pas nécessaire. Merci, répliqua l’homme.

La dame de la réception ne manifesta aucun étonnement. Il n’était pas fréquent mais tout à fait possible que l’hôtel accueille des trios. Les chambres étaient vastes et si elles étaient équipées pour des couples, il était entendu que dans une situation libertine, on ne restait pas longtemps à se regarder dans le blanc des yeux. Deux chaises ou deux fauteuils en vis-à-vis au lieu de trois n’étaient donc pas problématiques.

La porte franchie, il fallait décider de comment les choses se passeraient, quel serait le rôle de chacun, si on se retrouverait vite à trois au lit ou pas. Bref, c’était à Joachim de mener la danse… Blanche connaissait son goût pour l’organisation. Mathieu allait s’y plier : cela le tentait d’être guidé par un homme un peu plus âgé et plus aguerri que lui.

— Avant toute autre chose, je vous sers un verre ? proposa Joachim.

Blanche et Mathieu hochèrent la tête. Elle avait perdu un peu de son assurance. Bien sûr, elle avait déjà passé du temps avec un complice sous les yeux de Joachim mais ici, c’était différent. Elle avait rencontré Mathieu deux fois et ils ne s’étaient pas touchés, à son grand dam, d’ailleurs. Une balade sous la pluie et un brunch, on ne peut pas dire que ce soit réellement… coquin ! Elle rêvait de ce moment un peu particulier avec lui. Un jeu nouveau dans lequel elle serait regardée et encouragée par son « amant de référence » comme elle aimait appeler Joachim.

— Vous me semblez plus timide que dans la voiture, lança l’homme à Blanche.

Il était manifeste qu’une lueur de désir brillait dans les yeux des trois complices. Cependant, Blanche ne savait pas trop comment s’y prendre.

— Je vous.. aide ? proposa Joachim.

Blanche et Mathieu se regardèrent comme des ados un peu gênés. L’homme portait un pantalon de ville clair tout à fait classique ainsi qu’une chemise bleu marine. Quant à elle, cette jupe écrue très courte qu’elle avait relevée pendant le trajet entre la gare et l’hôtel et un haut bleu marine sous lequel on voyait poindre les seins timidement. « Elle est vraiment bien moins farouche que quand nous nous sommes vus les premières fois, pensa Joachim. Il faut dire qu’avec une paire de nichons pareille, elle a de quoi se sentir à l’aise… Avant, elle ne le savait pas. Maintenant, elle assume totalement. » Cela lui faisait plaisir parce qu’il savait qu’il n’était pas étranger à la chose…

— Dans un premier temps, je voudrais que vous fassiez connaissance. Mathieu, Blanche m’a dit que vous ne vous étiez pas touchés lors de vos rendez-vous précédents… Je pense qu’il est temps que vous arrangiez ça. Je sais aussi que Blanche aime …déshabiller. On commence par là… si vous êtes d’accord, évidemment.

Mathieu fit signe que oui. Blanche acheva son verre de vin pendant que l’homme rejoignait le lit sans avoir terminé le sien.

Après avoir ôté ses chaussures, il s’étendit sur le drap blanc…

— à vous de jouer, dit Joachim en se tournant vers Blanche.

— Et vous, Mathieu, vous aimez déshabiller ? demanda-t-elle.

— De quoi avez-vous envie, vous ?

— Pas tout de suite. J’aime sentir des mains d’homme qui passent sous ma jupe ou mon haut… qui se faufilent, vous voyez ?

— Allons, ne faites pas les timides… Stop aux palabres, lança Joachim.

Blanche était à présent à la gauche de Mathieu, couchée elle aussi, mais sur le flanc. Tendrement, elle passait les doigts sous la chemise de Mathieu. Celui-ci avait les bras relevés et avait l’air de savourer. Il avait les yeux fermés et sa poitrine se soulevait de plus en plus fort. Quand Blanche, après plusieurs trajets-caresses sur le buste de l’homme, fit descendre sa main jusque sur la braguette de son pantalon clair, elle eut la confirmation de ce qu’elle imaginait : il bandait dur. Elle n’avait pas d’idée concernant « l’ampleur du désastre » (sic) mais une érection aussi manifeste fit monter son excitation à elle d’un coup.

— Je ne vais plus avoir envie de sentir autre chose que…

— Que, Blanche ? Terminez donc votre phrase. Je suis certain que verbaliser nous donnera un coup de chaud à tous les trois… encouragea Joachim.

— Sentir autre chose que votre queue si raide, murmura Blanche dans un souffle.

Mathieu souriait. Oui, Blanche était aussi timide que lui… « étrange : elle écrit de manière si libre mais… une fois qu’il lui faut qu'elle parle de sexe… ».

— Je peux ? continua-t-elle en désignant le bouton et la tirette du pantalon clair de son complice.

— Son corps est à vous et vos mains sont à lui… déclara Joachim. N’est-ce pas, Mathieu ?

— évidemment, conclut Mathieu.

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