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J'PEUX PAS, J'AI PISCINE...

Dernière mise à jour : 2 oct.

Marie-Céleste se leva de son transat et rassembla quelques affaires qu'elle avait apportées à la piscine de l'hôtel du bord de mer. Il faisait chaud, la Côte d'Azur portait bien son nom, et la lumière du soleil illuminait le corps de la belle féline.

Son mari et leurs deux enfants étaient partis en randonnée de groupe sur le sentier du littoral. Ils ne rentreraient que tard le soir. Elle n'avait pas voulu les accompagner, arguant que ses vacances étaient exclusivement consacrées au farniente.

Encore luisante d'huile protectrice pour sa peau hâlée et si douce, elle fit le tour de la piscine. Nonchalante. Vêtue d'un deux-pièces noir et d'une serviette pourpre nouée autour de ses hanches. Princesse couronnée d'un chapeau de paille et pourvue de lunettes noires. Elle prit soin de passer, énigmatique, devant Gabriel, le surveillant de baignade. Jeune homme athlétique. Nageur accompli au corps d'Apollon et cheveux noirs en brosse.

Les dames qui prenaient le thé sur la terrasse bordant le bassin pile en face n'avaient d'yeux que pour lui. Leurs enfants et maris avaient par conséquent toute liberté pour s'amuser, se chamailler, boire la tasse, et ils s'en donnaient à cœur joie. Tout cela sous la surveillance indéfectible du maître-nageur qui ne semblait guère prêter attention aux regards teintés de désir qui lui étaient adressés. Ce qui lui conférait une forme d'innocence naturelle. Ou était-ce une fausse impression ?

C'était son premier jour à ce poste. Il était venu remplacer un ami indisponible à la dernière minute. Toutefois, il se sentait regardé comme un objet sexuel, exposé sur le marché... il devinait les commentaires suivis de rires entre amies...

Cela portait à réflexion. Il pensait :

"Je comprends les femmes qui se plaignent d'être importunées dans la rue ou ailleurs par des regards, des sifflements, des mots déplacés... C'est mon tour aujourd'hui... Eh bien je vais leur en donner pour leur argent..."

Il se leva et entama quelques mouvements d'assouplissement... quelques étirements... qui se transformèrent progressivement... se chargeant de sensualité apparemment innocente... Comme font les danseurs d'opéra avant de se lancer dans l'arène. Des mouvements qui dessinaient ses muscles longs et fins. Des postures qui montraient toute sa souplesse... Son torse glabre où quelques gouttes de sueur perlaient timidement... Ses fesses musclées, parfaitement moulées par le slip de bain bleu qui lui faisait comme une seconde peau... Parmi les spectatrices de ce show, le silence quasi religieux qui s'était établi n'était troublé que par quelques chuchotements : des "Ohh" qui s'échappaient de bouches indociles, des "Mmmmmm" à peine retenus... Les jambes nues et bronzées se croisaient, se décroisaient sous les robes légères. Les lunettes noires étaient toutes négligemment descendues sur le bout des nez mutins. Les belles touristes étaient sous le charme. La grâce du bel Apollon les faisait rêver.

Gabriel faisait mine de ne rien remarquer. Il était maintenant en position de grand-écart facial... Autant dire que l'image qu'il renvoyait à son public était plus qu'évocatrice. Ses attributs, bien en évidence, et moulés de tissu bleu, perçus comme une invitation à la luxure jouaient de pudeur-impudique. L'une des spectatrices se mit à applaudir la performance, vite suivie des autres femmes encore sous le charme du bel éphèbe. Celui-ci se releva et salua l'assemblée d'un signe discret de la tête. Il se savait beau gosse et ça l'amusait. Sa vie de jeune amoureux était parsemée d'aventures passagères. De plus, son ami l'avait prévenu : "Tu seras leur proie. Prépare-toi, ce sont des louves" lui avait-il dit.


Il fut à peine surpris quand Marie-Céleste, qui avait assisté à la scène depuis l'autre bout de la piscine, arrivée à sa hauteur, marqua une pause. Elle glissa un petit papier au rebord de son slip de bain bleu, et continua son chemin sans dire un mot.

C'était son numéro de téléphone.


(à suivre)

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