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Go Down Under - Episode 3.3

Vue l’absence de sa moto, il n’était pas encore rentré.

Une fois dans la pièce à vivre, je posai le repas du soir ainsi que la rose sur la table avant d’ouvrir les volets. J’avais l’impression que redonner un peu plus de vie dans cette chimère salon/pièce à vivre/cuisine. Je mis les spécialités asiatiques au frais, puis partit dans la salle de bain pour me démaquiller et me passer un coup d’eau sur le visage. J’ignorais totalement dans combien de temps Gill allait rentrer. Mais que ce soit dans quinze comme quarante-cinq minutes, l’attente serait longue...

Moins d’une heure plus tard, je reconnu le moteur de sa Ducati.

Je me mis dans le salon avec la rose cachée dans mon dos. Mon cœur tambourinait dans mes oreilles.

La porte s’ouvrit, suivi de son habituel :

Amber, I’m home!

— Je suis là…

J’attendais qu’il ôte sa veste et ses chaussures pour lui parler.

— Je peux te dire quelque chose ?

— Oui, bien sûr. Je t’écoute.

Il resta face à moi, les bras croisés sur son torse. Il me fixait d’un air interrogateur.

Je me lançai en luttant pour ne pas baisser le regard.

— Je sais que tu m’en veux… Je sais que j'ai mal agi… Je pensais qu’en réglant ça de mon côté je pouvais t’éviter une possible rechute. Je n’ai pas fait ça pour te mettre de côté, ni parce que je ne me sens pas en couple. Au contraire, je me sens vraiment en couple avec toi. Je me sens vraiment comme une femme amoureuse et épanouie dans une relation saine. Je ne te l’ai pas dit, mais c’est grâce à toi que j’ai compris que je m’étais défaite du syndrome qui me pourrissait la vie auparavant. Tu sais? Le syndrome de l’infirmière dont je t’ai parlé à Sydney. Et bien je m’en suis totalement défaite. Je ne suis pas tombée amoureuse de toi pour tes plaies, mais par la façon que tu as eue de les panser, et de trouver la force de te relever et te battre. Bien d’autres choses chez toi m’ont séduite. Quand j'ai vu qui tu étais en dehors de la maladie, j’ai compris que je n’étais plus l’Ambre du passé qui ramassait les paumés qui trainaient et qui était fascinée par la profondeur de leurs blessures. Je suis la nouvelle Ambre, celle qui t’aime sincèrement et qui veux te le prouver.

Sur ces mots, je sortis la rose rouge de derrière mon dos et la lui tendis. Son regard s’était légèrement ouvert. Déjà il était surpris. C’était bon signe...

De mon coté, je n’arrivais pas à me débarrasser de cette satanée boule dans ma gorge, ni de la sensation de brulure sur mes rétines. Je n’avais pas l’habitude de faire de telles déclarations...

Forgive me… Dis-je en conclusion, la voix un peu tremblante.

Il me fixait inlassablement. Quant est ce qu’il allait enfin réagir, bon sang?

Enfin, un sourire sur son visage. Il tendit sa main pour prendre la rose de ma main, puis il saisit mon avant-bras de l’autre, avec cette douceur qui le caractérisait, et m’attira vers lui. Il plaqua cette grande main dans mon dos et me colla contre lui. Mes bras l’entourèrent. Je fermais les yeux pour savourer ce contact qui m’avait manqué.

— Je sais que tu n’as pas pensé à mal. J’espère juste que tu as compris ce que je t’ai dis et ce que j’attends désormais.

— Oui, j’ai compris.

Il me caressait doucement le dos, puis remonta vers mes cheveux encore humides. Je sentis ses lèvres charnues se poser délicatement sur mon front. Je relevais la tête. Ses yeux brillaient, son visage était plus lumineux grâce à son sourire. Ses lèvres semblaient m’inviter. Je tendis mon visage et nos bouches se rencontrèrent. J’avais l’impression que mon coeur flottait tant qu’il avait gagné en légèreté depuis ce début de journée.

Je me jurais sur ce baiser de ne plus jamais le décevoir comme ça.

— Plus de cachoteries, promis ? Me dit-il en me faisant une légère pichenette sur mon nez à ce dernier mot.

— Promis!

— Bon… Je vais chercher un verre pour cette rose. Un verre à whisky sera parfait.

Je l'enivrais ? Ou au contraire, je le saoulais ?

Ou simplement qu’il ne voyait pas l'intérêt d’avoir cinq verres à whisky alors que nous étions à peine quatre à en boire.

— Il y a déjà le repas pour ce soir dans le frigo. Lançais-je en le regardant faire

— Ah oui? Tu as pris quoi de bon?

— Ouvre, tu verras. Si ça te convient...viens me rejoindre sous la douche.

Je partis dans la salle d’eau. Mes vêtements de la journée, un simple short, mon tanga et un débardeur volèrent dans le panier à linge sale. Je me mis sous le jet d’eau tiède.

Quelques secondes plus tard, j’entendis la porte s’ouvrir. Une main tira le rideau -je me serai crue dans un remake de Psychose- Gill était devant moi, totalement nu. Il me souriait. Jackpot!

Je lui fis un peu de place pour le laisser me rejoindre. Par chance, sa douche était assez grande. Pas aussi romantique que dans une romcom, mais ça faisait le café, et il y avait suffisamment de place pour se câliner. Et surtout, il ne faisait pas encore trop froid pour se plaindre ou grelotter en attendant que l’autre daigne se rincer et passer l’eau chaude à cause d’un pommeau trop petit. Sachant qu’en plus, l’australien a le pommeau de douche fixé au mur. Pas manuel.

Bref, revenons-en au principal !

On se fit un long câlin ponctué de caresses. Nos lèvres se rejoignaient dans un long baiser langoureux. Un baiser amoureux, sensuel, mais surtout érotique. Ce genre de baiser qui donnait le LA aux préliminaires.

Nos mains exploraient le corps de l’autre. Même si elles le connaissaient déjà sur le bout des doigts.

Les miennes passaient de son dos à ses larges épaules. Puis sur son torse aux pectoraux presque absents. Il n’était pas “sec”, juste très légèrement dessiné. Mes doigts effleuraient ses tétons foncés, son ventre habillé d’une légère ligne de toison claire qui descendait jusqu’à sa queue qui commençait à être prise de tout petits soubresauts. Sa peau était légèrement poisseuse avec la chaleur qu’il avait fait, mais franchement je n’en avais rien à faire. L’odeur de sa sueur était assimilée au plaisir charnel et primaire qu’il m’offrait, comme un conditionnement pavlovien.

Je sentais ses grandes mains remonter de mes hanches jusqu’à mes petits seins. Ses pouces cerclaient mes tétons dressés.

Une de ses mains glissa doucement jusqu’à mes grandes lèvres qu’il caressa avec tendresse. Une décharge de plaisir parcourut mon dos. Je basculais ma tête en arrière, me laissant soumettre à ses doigts forts et doux. Son majeur se fraya un chemin jusqu’à mon petit bouton de chair qu’il se mit à masser entre ses deux doigts.

Un long gémissement s’échappa de mes lèvres tendit que je lui saisissais sa queue, comme pour répondre à ses caresses délicates, et commença à le décalotter entièrement, entamant mes mouvements de vas et viens au même rythme que sa main où j’avais posé la mienne pour accompagner ses mouvements.

— Tu veux que j’aille chercher un condom, ou...

— J’aimerais que tu me fasses venir avec ta main. Et te faire venir avec la mienne.

Il colla ses lèvres aux miennes en guise d’approbation. J’accélérais mes mouvements en même temps que lui. Je me sentais couler entre ses doigts forts, autant que je devinais de petits jets de liquide pré éjaculatoire sur mon poignet. Je l’entendais respirer de plus en plus fort et vite. Son autre main ne cessait de malmener mon sein, pinçait mon mamelon, le faisait rouler entre ses deux doigts. Il m’arrachait de petits cris qui resonnaient dans la pièce. Entre deux cris, je lui lança d’accélérer ses mouvements. Je me sentais pas loin de venir, et lui aussi d’ailleurs. Sa queue palpitait dans ma main humide d’eau et de fluide masculin. Mon entrejambe dégoulinait sur ses doigts désormais plaqués contre mon pubis et qui massaient mon clitoris sans vergogne.

Mes jambes étaient prises de spasmes, mes petites lèvres de contractaient de plus en plus, j’approchais du point de non-retour.

Je gémissais, déclamais, criais...

Enfin, la libération.

Je me laissa aller dans un chapelet d’orgasmes qui sortaient presque en même temps que les petits jets entre mes lèvres trempées et brulantes. Mon homme explosa à son tour dans des grognements d’une virilité quasi primaire et inonda mes doigts de liquide blanc.

Pendant de longues minutes, nous demeurâmes sans bruit, juste sous le jet d’eau à reprendre doucement notre souffle et revenir à la réalité.

Le bruit de l’eau avait quelque chose d’assez hypnotique.

Une fois revenus du septième ciel, nous nous savonnâmes mutuellement avant de manger tranquillement dans le salon. Ce retour à la réalité me rappela les derniers évènements.

Entre deux bouchées, je pris mon téléphone pour examiner de possibles appels en absence.

Toujours aucune nouvelle de mes parents… Sans doute devaient ils cogiter. Se dire qu’ils avaient peut-être exagéré.

Avec du recul, je me rendais compte que j’en avais peut-être trop fait en leur criant dessus. Au final, ils s'étaient juste inquiétés.

— Amber, tu permets que je laisse un petit message vocal à tes parents?

— Tu veux leur dire quoi?

— Les rassurer, dans un premier temps. Et je pense qu’il serait judicieux de se caser un moment pour passer un coup de fil. Comme ça on discutera tous les quatre en face à face.

— Je te laisse faire. Lançais-je en lui tendant mon portable

Il alla dans l’application What’s App et enregistra un message vocal.

— Bonjour monsieur dame, je suis Gill, le host dad de votre fille. Je comprends très bien que la situation ait pu vous déstabiliser, et que vous vous inquiétiez pour votre fille. J’aimerais qu’on se mette d’accord pour un coup de fil, tous les quatre, dans l’espoir de vous rassurer. Sachez que je suis pavé des meilleures intentions à l’égard d’Amber, et qu’elle a bien évolué en une année. Elle n’est plus celle à laquelle vous étiez habitués au niveau des relations amicales et amoureuses. Elle a bien appris à aller vers des personnes saines qui savent prendre à bras le corps leurs problèmes et tout faire pour y remédier. Votre fille a gagné en maturité, et elle est prête à vous le prouver. Mettons-nous d’accord sur la date et l’heure de notre échange, sachant qu’il y a huit heures de décalage entre Namur et Melbourne. Je reste joignable via le numéro de votre fille.

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