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  • Photo du rédacteurBleue

Et si... 14h30

On est presque en été. C’est le moment où j’ai du temps, beaucoup de temps à consacrer aux gens et aux choses que j’aime et qui ont besoin de tranquillité.


Vous m’avez rejointe ici, à Namur, dans cette ville où je me sens bien. Je ne vous la décrirai pas vraiment. Je préfère parler des sensations qu’elle m’inspire.


Je suis venue vous chercher à la gare. Je portais une jupe claire, à nouveau, ample, et un peu plus longue que celles que je mets habituellement. Un haut noir. Des sandales (oui, j’aime ce modèle de chaussures). Un petit collier ras- de- cou de couleur vive et des boucles d’oreilles assorties. Je m’étais à peine maquillée, comme à mon habitude : gloss framboise et mascara.


Je vous attendais sur le quai, près de l’escalator …


Que portiez- vous ? Un polo ? Une chemise ? Une veste, peut- être, même s’il fait chaud ? Un jeans ? Un pantalon en toile ? Dites- moi, que je vous imagine…


Comme notre RV était sensé durer un peu, vous aviez un petit sac de voyage à la main. Vous alliez loger dans un hôtel situé dans le bas de la ville. Je ne serais pas avec vous toute la nuit mais nous passerions beaucoup de temps ensemble l’après- midi et la soirée de votre arrivée et le lendemain matin.


Nous avions des projets… un peu fous et j’anticipais déjà ce que serait ces deux jours.


Votre hôtel, c’est l’endroit dont je rêve depuis pas mal de temps, pour une escapade amoureuse. C’est un vieux, très vieux bâtiment auquel a été ajoutée une aile équipée de manière tout à fait moderne : jacuzzi, bains à bulles… Le petit- déjeuner devrait être parfait. Le personnel est discret. Je vous ai envoyé des photos des chambres et vous avec eu l’air très emballé par le lieu.


Je suis donc sur le quai et je vous attends. Il était presque 14h quand votre train, venant de Bruxelles, est entré en gare. Je me tenais près de l’escalator. Je vous ai aperçu et… une grande bouffée de plaisir. Comme une sensation de « je vais retrouver celui qui me fait tellement de bien ». J’ai souri. Vous savez, ce genre de sourire très large, avec les yeux qui brillent. Vous m’avez vue à votre tour et vous avez fait de même (pour le sourire).


Nous nous sommes rejoints. La proximité qui nous était permise alors que, pendant des semaines, nous avons dû nous contenter de doigts sur un clavier et de voix par des micros, nous a un peu fait peur, à nouveau. Nous devions reprendre nos marques, réapprivoiser nos corps.


Vous m’avez serrée dans vos bras.


J’avais de gros sanglots dans la gorge tant j’étais émue.


Combien nous étions heureux…



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