Noël
Bon dieu, ce que c’était bon avec ma petite vicieuse… Continuer d’échanger. Le « plus si affinités » n’est plus de mise. On s’est trouvés, c’est clair.
Ce qu’elle m’a infligé lors de mon WE à Arles était tout simplement parfait. Bien sûr, elle aurait pu, et j’aurais, je pense, apprécié tout autant, se déshabiller devant moi, se toucher et faire monter le désir, mon désir, entre mes doigts. Je me serais masturbé à nouveau devant elle. Mais l’effet de surprise lui a fait gagner des points assurément…
Ce que je voudrais, maintenant, c’est qu’on s’écrive des choses qui nous exciteraient l’un l’autre. Ne plus se perdre avec nos défis littéraires, non. Qu’elle privilégie les histoires qui me font bander, et moi, je lui rendrai la pareille, je lui parlerai de ces élans et étreintes pseudo- romantiques mais très… dépravés. Parce que c’est ce qu’elle aime, sans me l’avouer, sans SE l’avouer…
Eulalie
Attendre de ses nouvelles… J’ai le sentiment que mes petits jeux du WE lui ont vraiment plu. Le truc, c’est qu’il ne se rende pas compte que des deux, la plus forte, c’est moi. J’ai beau avoir 25 ans et lui 60, je le domine de ma jeunesse, du fait qu’il s’imagine que je ne suis qu’une petite péronnelle sans envergure, sans volonté, sans aucune imagination au lit… Enfin, là, je pense qu’il est en passe de comprendre…
Avant qu’il me largue, jouer encore un peu.
***
11 juin – Eulalie à Noël
« Noël,
Ci- jointes quelques images… pour continuer dans le ton.
Eulalie. »
Dans l’enveloppe un peu matelassée, ces quelques mots sur un feuillet origami. Celui- ci était comme roulé sur lui- même. A l’intérieur, à nouveau une clé USB, fleurie, elle aussi.
Avec empressement, l’homme introduisit le minuscule périphérique dans l’emplacement de son ordi portable prévu à cet effet. Juste un dossier : 2. Étrange, tout de même : pas de 1, juste un 2. Apparemment, les fichiers étaient assez lourds. Il y avait un .docx, des jpeg, un .wav et un .mov. L’eau vint à la bouche de Noël. Qu’avait donc encore inventé sa petite vicieuse ?
Il commença d’ouvrir le seul fichier .docx. Il se nommait : Nous.
« Elle est douce, ingénue, blonde mais avec des cheveux plus longs que les miens… Question courbes, nous nous ressemblons beaucoup. Autrement dit, elle est assez androgyne aussi. Elle a juste des seins un peu plus gros que les miens… Elle s’appelle Virginie. Vous voulez nous regarder ? »
Il continua donc d’inspecter les fichiers. Son choix se porta d’abord sur les images en JPEG . Visiblement, c’était des choses prises avec un téléphone portable, sans doute celui qu’elle avait acquis juste après le WE à Paris… Les noms ne donnaient aucune indication quant à ce qu’elles représentaient. C’était juste les dates auxquelles cela avait été fait.
Il en ouvrit une, dans les premières, au hasard. Un corps nu qui n’était pas celui d’Eulalie, avec un pubis épilé parfaitement. Un joli petit lot. Dans une pose tout à fait correcte : juste les bras au- dessus de la tête, comme en couronne. Cela avait pour effet de remonter un rien les seins, joliment galbés, de la demoiselle. Virginie, apparemment.
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l’homme. Il en ouvrit une autre : Virginie, à nouveau, assise sur un tabouret, toujours aussi nue, les jambes écartées de manière indécente. Il était aisé de distinguer ses lèvres et celles- ci donnaient l’impression d’être gonflées et déjà pas mal mouillées… Une autre, sur laquelle on voyait juste le sexe de Virginie, lisse. Celui d’Eulalie n’était pas épilé de cette manière. Un cliché, à présent, de… fesses. De qui était- ce le postérieur ? Cela devait être celui de sa partenaire de jeux. Elle avait la peau un peu plus foncée que celle de son amie. Il y avait ce bijou, aussi, saphir, comme ses yeux. C’était l’indice… Son anus, de par le bijou, semblait briller de mille feux. L’excitation commençait de gagner les doigts et l’entrejambe de l’homme. Il en ouvrit une dernière pour ne pas se donner une indigestion : là, ce fut vraiment sa préférée… Les deux jeunes filles portaient des strings. Celui d’Eulalie était blanc avec des petites broderies bleues (il reconnaissait celui qu’elle portait quand elle était venue le rejoindre à Paris il y avait à peine 2 mois) et celui de Virginie était ivoire, avec un petit liseré noir et complètement transparent. Au travers, on pouvait voir ses nymphes. C’était troublant et bien plus excitant encore que la photo sur laquelle Virginie avait les cuisses largement ouvertes…
Imperceptiblement, la respiration de l’homme s’accéléra. Oui, les jeunes filles étaient pratiquement nues, mais ce qui était très excitant, c’était de les voir l’une de profil et l’autre pratiquement de dos. Leurs corps juvéniles, les fesses de l’une, le bras de celle- ci passant autour de la taille de l’autre, sa main soupesant le sein dardé de l’autre. Quand ces photos avaient- elles été prises ? Était- ce un jeu auquel Eulalie se livrait pour savoir jusqu’à quel point il serait excité en matant ces deux beautés ingénues ? La jeune fille savait combien Noël aimait les images de demoiselles à peine formées. Il lui en avait assez parlé lorsqu’ils étaient attablés dans ce petit restaurant arlésien. Cela devait donc être une provocation de sa partenaire de jeux.
Puis, pour se réserver le « meilleur pour la fin », il cliqua sur le fichier audio. Il voulait attendre encore un peu avant de regarder le film… Il tendit l’oreille. On n’entendait rien… Mais peut- être le son n’était- il pas bien réglé… Un coup d’œil au volume de l’ordi. De fait, les hauts- parleurs étaient coupés. Il brancha ses écouteurs, ne sachant pas à quoi il devait s’attendre, et décochant l’option « silence », il remit la lecture au début… Cela commençait par des mots : « Bonjour Noël. Vous avez vu combien nous aimons jouer avec nos corps, Virginie et moi ? Nos bouches et nos langues sont agiles pour d’autres choses aussi… RV au fichier « nousdeux.mov » ». Suivaient le bruit de baisers qu’on envoie, du bout des lèvres et puis, de ceux bien mouillés, qui ne laissent aucun doute sur leur nature…
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