Il faisait chaud. L’étang se trouvait dans une forêt de vieux chênes. Une route la traversait. Peu fréquentée. Heureusement. Parce que ce qu’elle avait imaginé était préférable dans un endroit tranquille. On a marché pendant un bon quart d’heure. On s’arrêtait de temps en temps pour reprendre son souffle : ça montait pas mal. Comme elle était un peu devant moi, j’avais tout le loisir de regarder ses fesses et ses mollets. Vous me croirez ou non : jamais, si vous voyiez son postérieur nu, vous n’imagineriez qu’elle a cet âge. Elle n’a rien à envier aux jeunettes de vingt-cinq ou trente ans. Donc, je matais ses jambes et ce qui était caché dans son short de sport. Elle avait l’allure légère avec ses sandales grenat. Elle portait une besace à la taille dans laquelle je voyais la bosse de sa gourde. Je supposais qu’il y avait des lingettes – précaution toujours utile. D’ailleurs, cela l’accompagnait à chacun de nos rendez-vous. La deuxième fois qu’on s’est retrouvés, je m’interrogeais sur l’utilité de pareille chose et puis, quand mes doigts se sont retrouvés trempés de sa mouille, j’ai compris. Plus jamais, dès ce moment-là, je n’ai trouvé accessoire qu’elle se munisse de quoi éponger. Elle ou moi !
Donc, on marchait. On parlait peu parce que la montée était un peu ardue. À un moment, elle s’est arrêtée, m’a désigné un chemin sur la gauche et dit : « C’est privé mais on ne risque rien ». J’étais interloqué. « Je m’y suis déjà aventurée. C’est très… discret. ». Elle m’a fait un clin d’œil en riant. « Tu me suis ? ». Elle faisait ce petit sourire que je commençais à connaître. Ses yeux pétillaient, sa bouche s’étirait mais restait close.
On s’est donc engagés dans ce chemin. Il montait toujours. Mais cela ne durait pas longtemps. Quand c’était enfin plus plat, on s’est retrouvés dans une clairière. Des arbres autour, bien entendu, mais de l’herbe courte au sol.
— Pas peur de te salir si on s’assied ici ?
Je riais : elle se préoccupait de l’état de propreté de mon bermuda alors que son short à elle était bien plus clair… Je lui en fis la remarque.
— Mais moi, je ne compte pas le garder, m’asséna-t-elle en roulant des yeux.
Elle était hardie. N’importe qui pouvait passer ici. On ne sait jamais ce que l’avenir réserve, les projets d’autres promeneurs et tout et tout.
— Et si je tache un peu ce que je porte en-dessous, ce n’est pas très grave.
— Tu remettras ton short par-dessus quand on repartira, c’est ça ?
On rit tous les deux.
Prestement, elle se défit de ce fameux short, le mit dans sa besace. Ôta ses sandales, son soutien-gorge. Sous son top, je voyais ses seins ballotter un peu. Assise à même le sol, les mains en appui derrière elle, les pieds nus et un peu écartés, elle m’encourageait à la rejoindre.
Elle avait la tête rejetée en arrière et les yeux fermés, comme fleurant l’air boisé. Cette position d’abandon était si tentante que je m’assis à côté d’elle, à sa droite, et que je fermai les yeux à mon tour. Je voulais me gaver de son désir pour moi. Je savais que je ne tarderais pas à être très excité. Je sentais déjà ma queue durcir. Elle devait se rendre compte de mon trouble : ma respiration était plus saccadée, mes lèvres entrouvertes laissaient passer ma langue. Et mes doigts… vous n’avez certainement aucun mal à imaginer dans quel état de fébrilité ils étaient. Ils avaient envie de constater son humidité. Je recommençai de la regarder : le désir, ça passe par le regard, non ?
— Ne va pas trop vite, lâcha-t-elle sans ouvrir les yeux. J’ai envie que ça dure… longtemps… que tu prennes ton temps.
— Je vais tâcher de faire comme tu dis mais ça risque de ne pas marcher…
— Qui ne risque rien…
—… n’obtient pas grand-chose. Je sais, on ne dit pas ça d’habitude mais je trouve que ça convient bien à la situation.
C’est ce moment qu’elle choisit pour rouvrir les yeux, sans doute pour savoir si je souriais ou non et surtout se rendre compte de mon état. Était-ce une bonne idée de ne pas regarder et de se fier uniquement aux sensations ?
— Maintenant que tu as vu combien tu me chauffais, tu peux refermer les yeux, dis-je en riant.
Elle s’exécuta. Et je fis de même.
— Et je compte sur toi pour ne pas prononcer un mot.
— Et si c’est trop bon ?
— Je ne t’empêche pas de gémir, ajoutai-je.
— Toi aussi, tu resteras silencieux ?
— Bien sûr.
Ça nous était déjà arrivé d’être dans une situation pareille. Et à part quelques soupirs, on n’avait rien dit…
Pour clore toute discussion, je m’emparai de sa jolie bouche et lui donnai quelques baisers. Auxquels elle répondit, bien sûr, toujours sans dire un mot.
Puis, ma main droite frôla son string. Doux, en dentelle noire, avec des petits trous. Mes doigts s’insinuèrent entre la lisière du sous-vêtement et sa peau. C’était chaud. Mouillé, aussi.
Sans ouvrir les yeux, je lui chuchotai que j’avais envie d’entrer en elle, que si elle me laissait faire, j’étais certain de la faire jouir en moins de dix minutes. Elle murmura que je faillais déjà à nos résolutions mais qu’elle avait hâte de réagir à mes caresses. Ses cuisses s’écartèrent un peu plus. Et l’index de ma main droite commença de passer sur le haut de sa fente, sans écarter les lèvres. Elle respira plus profondément, comme pour me montrer qu’elle gardait le contrôle. Il cherchait son clitoris. Il était bandé et décapuchonné. Je le massai tendrement. Il durcit davantage. Et elle de plaquer ma main entière contre son pubis. Je suppose qu’elle savait très bien que j’entrerais plus qu’un doigt dans son intimité. Sa main guida la mienne. Elle connaissait les places qui la font décoller. Quand cela s’arrêta, mes doigts étaient trempés. Je les portai à mon nez : ils sentaient un peu la mer mais plus encore le gel douche que j’aime tellement. Celui à la fleur de cerisier. Et puis, ils entrèrent dans ma bouche.
C’est là que j’eus une envie terrible de la lécher. Passer ma langue entre ses lèvres intimes. Entrer en elle comme ça. La baiser avec ma bouche.
Mes doigts firent descendre délicatement le sous-vêtement. Puis, d’un coup de pied, quand il était presque à ses chevilles, elle l’envoya valdinguer. Elle prit une pose lascive, écartant les cuisses encore plus. Elle était offerte.
L’envie, la faim d’elle, comme si une diète m’avait été imposée. Je me précipitai sur son entrejambe puis, me ravisant, je laissais à nouveau mes doigts s’agiter juste à l’entrée d’elle. Quelques minutes de patience et c’est elle qui prendrait ma tête et la dirigerait à cet endroit. Je ne me trompais pas. Une poignée de secondes plus tard, elle m’attrapa les cheveux et avec un grand soupir, imprima à mon visage un mouvement vers son chatte.
Elle me tenait toujours tandis que je la léchais et la léchais encore. Ma langue parcourait son sexe de haut en bas. Ma salive se mélangeait à ses sécrétions. Elle ronronnait. Et moi aussi. Puis elle fit un mouvement avec son bassin et repliant ses jambes contre son ventre, elle me présenta son anus.
C’était trempé partout. Entre ses fesses coulait sa cyprine. Sa peau était douce. Je passai mes doigts près de son petit trou. À chacun de mes frôlements, elle se cambrait. On avait parlé de sodomie mais nous n’étions jamais passé à la pratique. C’est quelque chose que je n’ai jamais tenté. Elle m’a dit que c’était une question de confiance et surtout de détente. J’avais envie d’essayer mais j’aurais préféré un lit pour cette expérience… et pas un sol un peu dur. « Je noterai qu’on devra faire ça dès que possible » me dis-je.
Je continuai de la lécher. Elle se tordait en gémissant. Ses jambes étaient maintenant repliées contre mes oreilles et elle faisait monter et descendre son bassin. Je me sentais emprisonné mais libre toutefois de m’occuper de son entrejambe à ma manière. Ma langue s’insinuait partout où elle le pouvait : entre ses fesses un peu relevées, à l’entrée de son sexe et plus profondément, dans les replis de ses lèvres.
La manière dont tout son corps réagissait me plaisait et m’excitait formidablement. Je sentais mon membre être à l’étroit dans mon bermuda. Je savais que je ne serais pas long à éjaculer, même si aucun de nous deux ne s’était occupé de mon érection.
— Je… Rhoo ce que c’est bon… Encore, encore. Surtout, ne t’arrête pas…
Je sentis que je déchargeais alors qu’elle dodelinait de la tête en pleurant, le corps agité de soubresauts.
Quand elle eut repris un peu ses esprits, elle s’arrêta de pleurer et, me regardant en souriant, elle me dit qu’elle était une femme économe. Je l’interrogeai du regard.
— Pas besoin de préservatif… Et c’est pas la première fois que c’est comme ça, il me semble.
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