Je n’ai jamais réellement pratiqué ce genre d’exercice, alors je m’efforce de faire ce que j’aimerais qu’on me fasse, et je ne dois pas trop mal m’en tirer car elle se met assez rapidement à pousser de petits soupirs de contentement. Elle ne perd toutefois pas le fil car je sens toujours son regard posé sur moi et, en levant les yeux, je vois qu’elle arbore une mine des plus gourmandes en me détaillant. Je ne sais pas comment y répondre, j’avais compris qu’elle était une femme de tête, je la découvre à présent dans toute l’étendue de sa séduction, et je préfère baisser la tête et me concentrer sur ce que je suis en train de faire.
— Tu te débrouilles plutôt bien mais j’ai l’impression que tu ne veux pas soutenir mon regard, je te fais peur ? Je ne te mangerai pas , tu sais ? Enfin, pas de façon désagréable.
Elle rit un bref instant avant que sa main libre ne me saisisse par le menton et ne m’oblige à l’affronter. Je prends subitement conscience du fait que le jeu du chat et de la souris auquel elle se livre depuis que nous nous connaissons a pris une nouvelle dimension tellement sa mine est devenue féline et je m’attends presque à l’entendre ronronner où à ce que ses griffes se rétractent dans ses doigts. C’est peut-être également parce que, avec l’éclairage de la pièce, j’ai la sensation que ses pupilles mangent tout son iris mais cela n’a au final aucune importance. Je suis de toute façon complètement hypnotisé depuis que j’ai entendu le son de sa voix au bureau mais c’est alors qu’elle semble réfléchir à la meilleure façon de me mettre en pièce que je prends la pleine mesure de ma vulnérabilité face à une telle prédatrice.
— Tu devais me parler aussi. Veux-tu bien tirer la langue ? Je ne voudrais pas que tu l’ai avalée, ce serait tellement dommage pour la suite.
Je m’exécute et tente d’en sortir tout ce que je peux pour lui prouver ma bonne volonté.
— C’est très bien tout ça, voilà qui est porteur de belles promesses.
Elle ne m’a pas demandé de la ravaler et en profite pour y passer la pointe de la sienne qui forme un triangle au sommet extrêmement aigu. Ce contact m’électrise et, tandis qu’une onde de désir remonte du plus profond de mes reins, je sens mon sexe grossir peu à peu dans mon pantalon.
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