Elle n’a, semble-t-il, pas changé grand chose à sa tenue, troquant juste sa veste contre un bustier de Vinyle noir, et pourtant elle est une tout autre femme. Durant ces dernières heures je l’avais découverte sûre d’elle, décidée et même un peu autoritaire, je découvre à présent une vraie prédatrice et je ne donne pas cher de mon intégrité alors que je la vois s’avancer vers moi un étrange sourire au lèvres, d’autant plus que ma nudité me rend encore un peu plus vulnérable par rapport à elle.
— Suis-moi ! Nous allons nous installer sur une banquette et, tandis que tu me masseras les mains, nous échangerons sur ce que sont mes attentes et les tiennes. Je nourris beaucoup de projets te concernant depuis que tu as voulu m’offrir ce café mais je ne t’imposerai rien d’autre que ce dont tu as réellement envie.
Je vois le recoin de la pièce vers lequel elle veut m’entraîner mais, surtout les coussins qui sont disposés aux pieds du sofa dont elle parle et lui demande si ce sera bien mon rôle de m’y agenouiller pour officier.
— Tu comprends vite, dis-moi, et je commence à me demander si, finalement, tu n’es pas un de ces faux candides qui jouent l’ignorance pour s’attirer de bonnes grâces.
— Je vous assure, Madame, que je ne connaissais de cet univers que ce dont la littérature et, dans une moindre mesure, les médias ont bien voulu parler et je me suis toujours dit qu’il y avait une grande part de folklore dans ces récits. Il n’en demeure pas moins que j’ai la sensation de toujours l’avoir connu alors que je n’y baigne que depuis quelques minutes, et ce, grâce à vous Madame.
— Tu es un vil flatteur mais j’apprécie ta confession et je pense que nous allons trouver bien des points de convergence.
Elle s’assied, je m’agenouille devant elle, et elle me tend sa main.
— Voyons déjà si tu es doué pour faire plusieurs choses à la fois. J’ai trop tapé sur mon clavier cet après-midi et j’ai besoin qu’on me délasse. J’attends également tes confidences.
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