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Photo du rédacteurDick Sainte-Cécile

Collègue 2 - 2.

— Alors ? Il te plaît j’espère, c’est un cadeau que j’aime faire à tous ceux que je prends pour les assurer que je vais continuer à m’occuper de leur cul.

C’est une voix que je ne connais que depuis peu mais que je reconnaîtrais entre mille tant elle a été douce à mes oreilles la veille au soir. Je n’en suis pas moins surpris et, disons-le tout net, un peu confus de me retrouver face à elle avec ce jouet entre les mains, même s’il me vient d’elle. L’aiguillon de la jalousie est également venu me tarauder en entendant ce “tout ceux que je prends”. Il y en a donc eu d’autres, peut-être bien même qu’il y en a encore dans une autre case de sa vie, et je me prends à me demander combien nous sommes à avoir reçu un tel présent. Je dois avoir un drôle d’air car sa mine change et devient un petit peu inquiète.

— Il y a quelque chose ?

— Disons que je ne m’attendais pas à avoir un petit paquet sur mon bureau si vite ni à vous voir ici si tôt Madame

Je n’ose pas évoquer ma non-unicité, nous en avons longuement discuté hier et c’est en parfaite connaissance de cause que j’ai accepté de poursuivre avec elle, mais elle doit se douter que cela me chagrine car elle enchaîne.

— Si c’est aussi le fait de n’être ni le premier ni le dernier à avoir ce genre de bijou de mes mains, il faut que tu chasses ces pensées de ton esprit, d’autant plus que celui-ci est particulier et pas destiné à n’importe qui. Ton potentiel m’a plus que plu et j’ai eu envie de marquer le coup. Sais-tu que je l’ai fait usiner à l’unité ? Pas pendant la nuit bien évidemment, mais des comme le tien il n’en existe pas.

Son rire emplit mon bureau et détend aussitôt l’atmosphère. Je suis également très touché par ce que je considère comme une déclaration et ne manque pas de le lui dire.

— Je vous avoue avoir oublié un instant la liberté que vous m’accordez et celle que vous tenez à conserver mais la surprise fut telle en arrivant ce matin et votre présence, presque au moment de la découverte de votre présent, si inhabituelle pour moi que je suis un petit peu chamboulé Madame.

— Alors tout est pour le mieux mon cher ami.

Elle m’étreint, les premiers collègues passent à ce moment-là et des remarques en demi-teinte sur la façon que je peux avoir d’accueillir les petites nouvelles ne manquent pas de fuser. Je les accueille avec amusement. S’ils savaient seulement.


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