— On se reverra bientôt ?
Ils étaient tous deux enlacés. Deux corps qui se sont retrouvés, reconnus. Deux âmes.
Il ne répondit pas.
Il ne savait pas... ou plutôt, contrairement à Socrate, il ne savait pas qu'il savait.
Elle posa sa tête sur sa poitrine. Les battements de son cœur étaient doux.
Elle n'ignorait pas qu'il repartirait dans son pays. Les escales des longs-courriers qu'il pilotait étaient courtes et ne duraient que quelques jours.
Quand ils se voyaient avant, ils ne se quittaient que pour s'attendre.
Elle se fit provocante, et tout en tenant la verge au repos dans sa main, souriait :
— Tu n'aimes plus mon pays ?
— Je l'aime si tu y es.
— Moi je t'aime si tu y es.
Il marqua une pause avant d'annoncer :
— Je repars demain.
Elle marqua une pause à son tour.
— Tu reviendras ?
— Tu m'attendras ?
— Comme avant...
Elle n'avait rien d'une Pénélope. Aimant être désirée, elle entretenait une cour faite de prétendants tout juste bons à la porter aux nues... Lui n'avait plus voulu en faire partie, mais jamais il ne se serait permis d'interférer dans sa vie privée... sa liberté...
C'était leur postulat de départ car ils savaient tous deux que cette relation épisodique, si forte soit-elle, ne pouvait mener nulle part.
Mais elle existait.
Il avait essayé de l'effacer. Errant au gré de ses escales la nuit dans des lieux où le plaisir n'était plus que sexe...
Elle était restée femme de coeur...
— Tu me désires ?
Il se demanda s'il y avait encore des brèches dans son désir.
Pour toute réponse, il posa sa main sur le sexe serré en haut de ses cuisses. Elle ouvrit les jambes.
— Et toi, tu me désires ?
Sans dire un mot, elle l'enjamba, s'allongea sur lui tête-bêche, et commença à lécher la queue déjà dure qui lui faisait face tout en offrant sa chatte à la langue de son amant.
Elle le suçait avec sensualité, avec douceur.
Il la léchait avec délectation. Il aimait passer sa langue sur la fente mouillée et remonter vers le petit trou. Revenir lécher son clitoris et remonter encore...
Elle frissonnait, ressentait les vibrations, la joie de la queue qu'elle baisait de sa bouche. Passait ses lèvres sur les veines gonflées. Gobait le gland en le serrant avec fermeté...
La langue qui la pénétrait fut vite rejointe par un doigt inquisiteur qui titilla son petit trou jusqu'à ce qu'il s'ouvre pour l'accueillir... Elle aimait qu'il la prépare ainsi...
Tous deux gémissaient en s'activant de plus belle.
Une claque s'abattit sur les fesses de la brune.
Elle se plaça à quatre pattes face au miroir et, cul tendu vers le ciel, chuchota :
— Prends-moi... Comme ça...
Ses mains, posées sur ses fesses, les écartaient, appelant le sexe tendu à entrer dans la place.
Elle aimait sentir le gland glisser de sa chatte à son oeillet doux... s'arrêter tout contre celui-ci... revenir sur son clitoris... S'imprégner de sa mouille et entrer doucement dans ce lieu sacré qu'était son cul sublime.
Le profaner...
Elle gémit, se prêtant à l'avancée de la queue conquérante qui lorsqu'elle fut tout entière en elle, la fit se cabrer, sauvage telle une licorne voluptueuse, indomptable... et pourtant soumise.
Il la chevauchait, agrippé à ses hanches, claquait ses fesses rondes et belles, attrapait ses cheveux, empoignait ses seins tout en la pénétrant sans répit. Elle apprivoisait cette douce-douleur et jouait à la maîtriser... Reine sensuelle et féline elle ondulait à la rencontre du sexe qui la fouillait... L'entour de son cul se prêtait aux caresses appuyées du fier conquérant...
Une vague de bonheur s'empara de leurs sens.
Le lendemain, sur le coup de midi, il était à l'aéroport.
Elle lui manquait.
Fin (de la suite...)
Ou pas...
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